De Hugo Chièze
Si j'ai bien compris : la pensée mythique, dont la pensée sauvage et la pensée scientifique de type occidental sont deux déclinaisons différentes mais analogues, procède par bricolage, c'est-à-dire qu'elle assemble des signes à partir d'un ensemble de signes pré-existant. Donc elle serait toujours déterminée à élaborer sa singularité en se positionnant à l'intérieur d'une structure indépendante, dont elle est l'héritière.
Je crois comprendre que ceci est de nature fractale, en ce que cela fonctionne aussi bien au niveau de l'individu, d'une culture définie ou entre différentes cultures (?)
Avec Lévi-Strauss, l'intérêt n'est donc plus porté aux cultures elles-mêmes et ce qu'elle présentent comme le fruit de leur travail et histoire, mais à l'écart qui sépare ces cultures, permettant ainsi de rechercher en creux ce qui justement les identifient : une structure commune.
Je suis ainsi amené à me poser la question que pose Jean-Marie à propos de l'existence d'une super-structure qui les engloberait toutes. Autrement, comment affirmer que tous ces peuples sont semblables, sinon en reconnaissant ce qui fait leur singularité commune vis-à-vis du reste de la nature ?
Les peuples humains seraient alors identiques par rapport à l'héritage (mystérieux) de structures communes (de type langage) dont ils procèdent inconsciemment, mais leur richesse se trouverait dans la différence des moyens permettant à chacun de les mettre à jour.
Contrairement aux philosophes de la conscience, ce serait dans cette dernière différence qu'il est salutaire de défendre l'homme.
Qu'en pensez-vous ?
Hugo Chièze
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- La Pensée sauvage, un article de Wikipédia : Lien
- Lire ou télécharger une recension de 1964, par S.Spivac : Lien
- La Pensée sauvage, la notion de "bricolage", télécharger un extrait du chap. 1er : Lien
- Consulter le texte de La Pensée sauvage : Lien
- Remises en question lévi-straussiennes : voir Jack Goody, La Raison graphique, La domestication de la pensée sauvage, Traduit de l’anglais et présenté par Jean Bazin et Alban Bensa, Minuit, 1979 - Lire la présentation par l'éditeur : Lien
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