Dans cette loi on retrouve trouve la liberté : celle de croire ou de ne pas croire, de changer éventuellement de religion, et de manifester ses convictions dans l'espace public. "C'est une liberté qui a le même statut et le même régime que toute autre liberté civiqsue. Ses limitations sont les mêmes : ne pas attenter ni à la liberté d'autrui, ni à l'ordre public.Tout est dans la loi, il suffit de l'appliquer avec sagesse, avec sérénité et avec fermeté.
Le deuxième principe est la neutralité de l'Etat et des services publics par rapport aux croyances ou aux religions, qui rejoint l'égalité de droits et de devoirs, et la fraternité. C'est en ce sens que la laïcité est essentielle à la République.
Je n'emploie jamais d'adjectif avec le mot laïcité. Laïcité "ouverte", laïcité "fermée", "inclusive", "exclusive", "de combat", "d'accommodement"... c'est dénaturer la laïcité. [...] Il n'y a qu'une seule laïcité, qui est la laïcité du droit. Qu'elle soit "ouverte" ou fermée", il s'agit de la connaître, de la faire appliquer et de la faire vivre.
La problématique française n'est pas celle du Canada, qui définit des "accommodements raisonnables" avec les religions. Les religions doivent se plier à la loi commune, et pour se plier à la loi commune, on n'est pas forcé d'être anti-religieux.
La conception de la laïcité que je défends, c'est celle d'[Aristide] Briand, celle de 1905, qui est une laïcité d'équilibre. La conception alternative, présentée [parfois] comme la "vraie" laïcité, est une extension du domaine de la loi : une neutralisation de l'espace public. C'est un débat possible, mais actuellement, il n'y a pas [dans la loi] de neutralisation de l'espace public.
Lorsqu'il s'agit de problèmes concrets d'application, il n'y a pas besoin d'inventer des règles nouvelles, il suffit d'appliquer la loi avec décision et fermeté.Ce qui est dangereux, c'est un radicalisme religieux squi s'attaque aux lois de la République. Les modes de vie liées à telle forme de religion ne doivent pas s'imposer au détriment des règles de la république.
Le statut de l'Observatoire de la laïcité est courant en démocratie : c'est un organe consultatif, dont de rôle est d'émettre des avis, que l'on suit ou non, et dont chacun est libre de s'inspirer.
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