jeudi 4 septembre 2014

Simone Weil, une chronologie 1909-1943

La tombe de Simone Weil à Ashford, Kent (Wikipédia)
La courte existence de Simone Weil, riche de multiples questionnements passionnés, n'est pas d'un déchiffrement aisé. J'isole ici quelques éléments factuels significatifs (*). L'histoire des publications est également très complexe, on n'en dira ici que le minimum : de son vivant, Simone Weil aura publié de très nombreux articles dans des revues très diverses, mais n'aura vu la parution d'aucun livre.

Les années de formation

  • Naît à Paris en 1909
  • Entre en khâgne en 1925, avec Alain comme professeur de philosophie
  • Entre à l’École Normale Supérieure de la rue d'Ulm en 1928
  • Est reçue à l'agrégation de philosophie en juillet 1931

Enseignement et partage d'expériences

  • Et est aussitôt nommée professeur au Puy-en-Velay (1931-1932) - séjour en Allemagne
  • Est nommée à Auxerre, au Lycée de Jeunes Filles Paul Bert, rue Michelet (1932-1933) - Selon une ancienne proviseur, Mme Girard-Varet, elle aurait logé "dans un hôtel, près des stades, au-dessus d'un café où elle ne cessait de haranguer les ouvriers". Séjour en Espagne.
  • Puis ce sera Roanne (1933-1934)
  • Affectation suivie d'un congé pour un an de travail en usine (1934-1935) : Alsthom, Renault - elle achève en 1934 ce qu'elle considère comme son "grand œuvre" : Réflexion sur les cause de la liberté et de l'oppression sociale (publication posthume) - Séjour au Portugal et en Espagne - premier contact avec le christianisme
  • Professeure au lycée de Bourges (1935-1936) - Travail agricole dans le Cher - Deux mois de guerre d'Espagne (août-septembre 1936)
  • En congé de maladie pour un an (1936-1937) - séjour en Italie, second contact avec le christianisme
  • Professeur au lycée de Saint-Quentin (1937-1938). Congé de maladie à partir de janvier, reconduit jusqu'à sa mort. Séjour à Solesmes, troisième contact avec le christianisme
  • En 1939, renonce à son pacifisme ("Réflexions en vue d'un bilan")

Sous l'offensive nazie

  • Se réfugie à Marseille, en 1940, avec sa famille (son frère André émigre aux États Unis), premier contact avec la pensée d'extrême Orient (la Baghavad Gîta)
  • Toujours à Marseille en 1941, elle étudie le sanscrit avec René Daumal, lit le Tao Te King et les Upanishads, rencontre le P. Perrin et Gustave Thibon - ouvrière agricole
  • Rencontre en 1942 le poète Joë Bousquet, qui lui révèle "linspiration occitanienne" et cathare.- nombreux cahiers - la famille part pour l'Amérique, via Oran et Casablanca. Elle même revient en Angleterre se mettre à la disposition du Gouvernement provisoire - Écrit L'Enracinement, son livre majeur, à la demande du Commissariat à l'action sur la France (publication posthume)
  • 1943 : Toujours à Londres, elle rencontre Jean Cavaillès. Tuberculeuse, elle séjourne au sanatorium d'Ashford, dans le Kent, où elle meurt le 24 août. Inhumée dans la localité.
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  • (*) Principalement des "Repères biographiques" parus dans le riche Cahier de l'Herne consacré à Simone Weil, 2014.
  • "Résistance de Simone Weil", par Ph.Sollers : Lien
  • Site consacré à Simone Weil à l'occasion du centenaire de sa naissance : Lien

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