mercredi 22 avril 2015

Imre Kertész et l'épreuve des camps

Par PERMI4

Délicat de parler des écrits de Imre Kertész tous voués, condamnés en quelque sorte, aux extrêmes d’une pensée, fruit talé par l’expérience des gouffres.

Comment se défaire soi-même, avant même de seulement commenter ce type d’œuvre, en simple lecteur de ces rescapés, de la mise en garde de Dante inscrite au vestibule de l’Enfer : « Vous qui entrez, abandonnez toute espérance ». Car c’est un fait que c’est à cela même que le lecteur est confronté : lire sans l’espérance de comprendre, ou si peu, ou si mal, aveuglé qu’il est par cette lumière noire qui émane du récit.

Et l’expression de Dante se trouve, à la réflexion, confrontée au cynisme de l’inscription: « Arbeit macht frei » qui figure (toujours) sur les grilles d'entrée des camps de concentration, des camps de la mort, d’Auschwitz mais également de Dachau. Bien sombre clarté .

Toutefois, autre paradoxe émanant de la plume même de l’écrivain et venant en contradiction de ce qui est plus haut exprimé : « Ce qui est réellement irrationnel et n’a vraiment pas d’explication, ce n’est pas le mal, au contraire : c’est le bien » (Kaddish pour l'enfant qui ne naitra pas, Babel, p.53).

Voilà qui prête à réflexion.

PERMI4
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  • Écouter J.-Q. Châtelain lire Kaddish pour l’enfant qui ne naîtra pas, d’Imre Kertesz, 2013, 9 min :Lien 
  • Présentation de Être sans destin, de Imre Kertész : Lien
  • Lire un entretien avec Imre Kertész (2015) : Lien
  • Imre Kertész dans Wikipedia : Lien

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