Délicat de parler des écrits de Imre Kertész tous voués, condamnés en quelque sorte, aux extrêmes d’une pensée, fruit talé par l’expérience des gouffres.
Comment se défaire soi-même, avant même de seulement commenter ce type d’œuvre, en simple lecteur de ces rescapés, de la mise en garde de Dante inscrite au vestibule de l’Enfer : « Vous qui entrez, abandonnez toute espérance ». Car c’est un fait que c’est à cela même que le lecteur est confronté : lire sans l’espérance de comprendre, ou si peu, ou si mal, aveuglé qu’il est par cette lumière noire qui émane du récit.
Et l’expression de Dante se trouve, à la réflexion, confrontée au cynisme de l’inscription: « Arbeit macht frei » qui figure (toujours) sur les grilles d'entrée des camps de concentration, des camps de la mort, d’Auschwitz mais également de Dachau. Bien sombre clarté .
Toutefois, autre paradoxe émanant de la plume même de l’écrivain et venant en contradiction de ce qui est plus haut exprimé : « Ce qui est réellement irrationnel et n’a vraiment pas d’explication, ce n’est pas le mal, au contraire : c’est le bien » (Kaddish pour l'enfant qui ne naitra pas, Babel, p.53).
Voilà qui prête à réflexion.
PERMI4
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