Je me demande si une certaine dérive du mot violence n'entraîne pas, parfois, certaines confusions dans la pensée.
- Cicéron oppose la force (vis) au droit (jus)
: il semble que l'usage de ce binôme dispense de mettre en avant un
concept plus spécifique, qui affaiblirait l'énergie démonstrative. De
plus l'idée de "violence légitime", que vous pointez, apparaît alors
comme peu audible.
- Le grec bias dénote plus facilement un excès, mais bias, le mouvement vital, l'excès de vitalité, reste proche de bios, la vie. Mais la notion reste également proche de contrainte, contraindre (biazô). La encore, la symétrie n'est pas possible : contraindre l'autre à ne pas me contraindre, ça ne fonctionne pas bien.
- En sanskrit, la racine ji connote la victoire, la force prépondérante, l'idée de l'emporter. Remarque analogue.
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