vendredi 10 juin 2016

Etienne Balibar, penser à l'intérieur de son époque


Cinq entretiens récents avec Etienne Balibar, proposés par France Culture dans l'émission "A voix nue", permettent d'approcher la pensée de ce philosophe, élève d'Althusser et comme lui marqué par une nouvelle lecture du Capital, toujours au plus près des problèmes et des défis de la société de son époque. Parmi ses livres importants, quelques ouvrages récents commentés dans ces entretiens :Violence et civilité   Wellek Library Lectures et autres essais de philosophie politique, Galilée, 2010 ; La proposition de l'égaliberté, PUF, 2010, et Citoyen Sujet et autres essais d'anthropologie philosophique, PUF, Pratiques théoriques, 2011.

Les entretiens

  • 06.06.2016 29 min - Etienne Balibar, philosophe à la frontière (1/5) : D'une guerre à l'autre - A voix nue : Lien
  •  07.06.2016 29 min - Etienne Balibar, philosophe à la frontière (2/5) : « L'horizon indépassable d'une époque » - A voix nue : Lien
  • 08.06.2016 29 min - Etienne Balibar, philosophe à la frontière (3/5) : Emancipation, transformation, civilité - A voix nue : Lien
  • 09.06.2016 29 min - Etienne Balibar, philosophe à la frontière (4/5) : Des mots et des actes - A voix nue : Lien
  • 10.06.2016 29 min - Etienne Balibar, philosophe à la frontière (5/5) : Disparition dans l'intervention - A voix nue : Lien

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  • Etienne Balibar dans Wikipédia : Lien
  • Les interventions d'Etienne Balibar dans Libération : Lien
  • Quelques publications d'E.Balibar sur Cairn.Info : Lien
  • E.Balibar reçu par A.Van Reeth, fév.2014, audio 49 min : Lien

1 commentaire:

  1. Il est intéressant que Géraldine Mosna-Savoye insiste,dans le premier interview,pour qu’Etienne Balibar retrace son parcours familial et estudiantin ; cela amène le philosophe à dessiner le portrait d’une époque, les choix et orientations propres à un certain milieu social et aux déterminismes s’y rattachant : choix d’une filière « classique », option « allemand » (« langue de prestige » comme il la qualifie, en dépit d’un passé familial ayant eu à souffrir du nazisme), puis ensuite, ce qui l’amènera à s’engager dans telle voie universitaire plutôt que dans telle autre au fil des années, voie constamment d’excellence en l’occurrence (khâgne, ENS …).
    « Qu’est-ce qui a relevé de votre propre choix ? » lui est-il demandé ; réponse : « rien, je n’ai rien inventé ».
    Etienne Balibar décrit parfaitement l’Héritier bourdieusien mentionné dans le dialogue. A prendre connaissance de la suite de sa biographie on sera en mesure de constater, et c’est cela qui importera dès lors, comment sa liberté s’exercera par la suite, au-delà (et non en dépit, ce qui serait un jugement de valeur) de ces déterminismes premiers, au gré de ses divers engagements.

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