lundi 2 juin 2014

Violence et philosophie

@ Nadia Yala Kisudiki : L'expérience de la violence impose-t-elle un abandon de la philosophie ?

Il me semble que la question de la violence est latente dans l'histoire de la philosophie occidentale, avant de se déclarer après guerre d'une nouvelle manière.
  • Qu'est-ce que la violence, entre 1943 et 1968, telle qu'on pouvait l'éprouver en France ? C'est celle du IIIe Reich, la bataille de Stalingrad, les bombardements de Londres, de la Ruhr, de Hirochima et Nagasaki, les camps d'extermination... C'est la guerre froide. C'est la persistance d'un ordre colonial devenuincompréhensible, lui-même maintenu par la guerre. Etc .
  • Face à cette violence d'Etat, la violence révolutionnaire paraît d'abord d'une autre nature, comme exercice d'une liberté. La confusion de la pensée intervient lorsque la violence révolutionnaire se mue à son tour en violence d'Etat (URSS...).
  • Je serais donc tenté de dire que l'épreuve de la pensée par la violence est double : d'abord la pensée perçoit son peu de poids dans son mouvement vers une société plus raisonnable, plus juste et plus heureuse; puis, encore, elle doit se mesurer à la difficile évaluation des actions révolutionnaires, qui s'accordent étroitement ou très peu à la pensée révolutionnaire dont elles s'inspirent ou prétendent s'inspirer.

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